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Le terrorisme : plus de peur que mal, témoin de la fin des guerres

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Le terrorisme : plus de peur que mal, témoin de la fin des guerres Empty Le terrorisme : plus de peur que mal, témoin de la fin des guerres

Message par Admin Lun 6 Juil - 14:37

Il semble que notre époque contemporaine, plus que toute autre, ait intégré la nécessité de toujours agir sous couvert d’une idéologie et, d’une certaine manière d’une morale. On peut tout autant considérer que l’action de ses criminels souille les idéaux que l’on peut y voir la preuve que même le pire des criminels tend aujourd’hui à avoir besoin d’une justification morale. Ceci va aussi de pair avec une évolution de la morale politique : l’expansionnisme, la guerre, n’est plus, comme elle a pu l’être, intégré dans le cycle même d’activité d’un État, ce dernier obéissant aux caprices de la volonté et ne trouvant souvent que des justifications juridiques assez spécieuses. Avec l’équilibrage des forces établissant ce que d’aucuns nomment la « gouvernance mondiale », il faut toujours au moins ménager quelques formes dans les actions les plus barbares. Sous un certain angle, quoique tout cela reste dramatique, cette récupération enrichit également la réflexion, en la compliquant certes, dans la mesure où l’on ne peut plus seulement déclarer : c’est un dégénéré, voilà tout. Chaque acte implique un questionnement du schème de pensée dans lequel il s’est inscrit et des rapports sociétaux auxquels il se réfère. En outre, le terrorisme islamiste donne une seule voix à un mal qui resterait sinon éparpillé et plus difficile à combattre, donc. Force est de constater, à travers les manifestations du 11 janvier 2015, que le terrorisme islamiste est un ennemi qui fédère contre lui. Enfin, il faut préciser que le terrorisme islamiste a plus d’incidence psychologique que d’effets concrets. Par nature, ses actions sont ciblées et ponctuelles. Ce dernier croît qu’il triomphera par ce procédé qui donne l’avantage aux armées non régulières sur les armées régulières dans la guérilla. C’est une fausse analogie : d’abord, il n’y a pas d’armée régulière contre lequel il se bat mais des ennemis tout autant éparpillés. En second lieu, il ne dispose pas, comme dans la guérilla, du soutien de la population. En troisième lieu, il ne s’agit pas, comme dans le schéma classique de la guérilla, d’une occupation d’une terre inconnue : ce sont les agressés qui, au contraire, sont chez eux. Avec le terrorisme, qui vise la peur, il y a toujours plus de peur que de mal. Le terrorisme tend à imposer un nouveau modèle, où la guerre frontale est minimisée et, en cela, il s'inscrit dans la dynamique de fin des grands conflits vers un ordre mondial. Face à lui, l'armée devient une police (exemple fameux avec les casques bleus) : ceci implique une baisse manifeste de la violence. Cependant, le terrorisme menace de rendre invivable cet ordre international. Il faut donc, je pense, cesser de considérer les terroristes comme des fauteurs de trouble désespérés, mais plutôt le prendre comme un appel urgent à une mondialisation qui intègre tous ses acteurs, de manière à ce que la volonté d'unification internationale ne déclenche pas ses réactions extrémistes des laissés-pour-compte, tout comme il faut accepter d'y voir un symbole clair, un signal d'alarme face à ce que beaucoup considèrent comme une décadence de notre civilisation.

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